Chapitre II
Février, quel mois cruel et sans pitié ! Lubin, jeune gentilhomme désargenté, Erre le corps glacé et affamé, Dans les rues bruyantes et animées. Cherchant son malheur à oublier, En rêvant de réconfort, Au milieu de tous ces joyeux costumés, C’est carnaval partout dehors.
Le soir arrive il n’a pas envie de rentrer, Les années précédentes, mauvaises ont été : Il y a eu la disette, les épidémies, Sa demeure est en ruine tombée, Et ses gens l’ont quitté, Cherchant ailleurs leur salut, travail et félicité, Qui pouvait il ? Lui pauvre seigneur, par les dieux abandonné ! Ses pas loin du centre le conduisent. En un joli bourg ou les flambeaux luisent, Il finit par arriver. Là aussi fête et gaieté en cet endroit pourtant isolé.
Et puis une marquise très belle, Le visage bien dissimulé, Derrière son loup de satin moiré et dentelles, Dans son beau costume de velours empourpré, Lui prend la main d’un geste cavalier, Pour vers un joli manoir l’entrainé. « Venez mon ami avec nous festoyez, C’est soirée de "mardi-gras", on festoie carnaval, Et c’est moi qui ce soir régale. Oui mon ami venez, Un bel habit je vais vous faire prêter, Avec nous vous allez Manger, boire, rire, chanter et danser, Oui venez vous réchauffer, La chaleur en mon cœur et ma demeure est, Et grand est mon foyer… »
A suivre...
Delphine G.©
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 Chacun voit ce que je parait être, mais presque personne ne connait ce que je suis...
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